et illustration
Aurélie Verdon
Direction technique et Intégration
Mehdi Mahjoub
Conception et rédaction
Jocelyne Porcher
Photographies
Philippe Deschamps
Welfarisme, abolitionnisme et théorie du don
La problématique du « bien-être animal » qui mobilise depuis plus de 30 ans des centaines de scientifiques et des millions d’euros de financement est aujourd’hui intégrée comme une composante parmi d’autres du travail en systèmes industriels. Pourtant, la réglementation « bien-être animal » est impuissante à empêcher la violence ordinaire de l’organisation industrielle du travail.
Cette violence est une cause de souffrance pour les éleveurs mais également pour un grand nombre de citoyens. Ces derniers s’élèvent contre la violence envers les animaux soit en promouvant d’autres types de relations avec eux, soit en revendiquant, au nom de l’éthique, l’abolition de nos relations et le développement d’alternatives aux liens de domestication (abolition de l’alimentation carnée, libération des animaux, y compris des animaux dits de compagnie..).
Mes recherches mettent en évidence l’importance de nos relations aux animaux au sein des rapports sociaux. Nos relations avec les animaux, tout comme nos relations entre humains, sont fondées sur la théorie du don et le contre don, le triptyque mis au jour par Mauss : donner –recevoir-rendre. C’est pourquoi il ne s’agit pas de « libérer » les animaux en omettant de payer l’incommensurable dette que nous avons envers eux mais bien plutôt de reprendre le cycle du don.
A lire :
> Bien-être animal et travail en élevage, Editions Educagri, 2004
et cf. Publications scientifiques et autres publications sur cette thématique, notamment sur les relations de don avec les animaux